Mélanie et sa "robe Vogue" ⋆ La Cordelette

Cette semaine, c’est au tour de Mélanie de nous partager sa confection!!!

Mélanie a 36 ans et fait de la couture depuis quelques années en apprentissage autonome.

Elle dit: « j’ai commis beaucoup d’erreurs :

ne pas repasser,
ne pas respecter les marges de couture,
ne pas choisir les tissus adéquats,
ne pas utiliser du fil de qualité,
et j’en passe beaucoup…

Mais je n’ai rien lâché car la couture me plaisait beaucoup. Et petit à petit, en regardant des vidéos et au fur et à mesure de rencontre, j’ai progressé. »

Elle vient d’emménager en Corrèze, et jouit maintenant de l’atelier couture de ses rêves : une pièce rien qu’à elle.

Mélanie coud un peu de tout : vêtement femme, homme, enfant et bébé. Quelques accessoires aussi mais ce n’est pas ce qu’elle préfère.

Mélanie, c'est à toi!

Quand Florence du blog « La cordelette » a proposé à sa communauté le challenge de réaliser pendant 3 mois une couture femme et un article associé pour son blog, j’ai sauté sur l’occasion et je me suis proposée.

Et me voilà, à écrire mon 1^er article de blog avec les précieux conseils de Florence.

J’espère que cet article vous plaira, et vous inspirera.

Je vous y ai décrit tout mon processus créatif, doutes compris 😉.

Bonne lecture à tous.

Le choix du vêtement :

A la fin du mois de mai, je suis invitée au baptême et 2 ans de mon neveu, et pour cette occasion, je voulais me confectionner une belle robe.

N’ayant pas trop d’idée sur le type de robe, je me suis aidée de la formation « Organise ta passion couture » proposée par Florence pour définir ma morphologie et les vêtements adaptés.

J’ai commencé par reprendre mes mesures : l’accouchement de ma puce y a quelques mois à quelque peu modifié mon corps, et je dois refaire connaissance avec lui.

Là encore, j’ai utilisé les formations de Florence : Dans « Adap’ton’patron » il y a tout un module sur comment prendre correctement ces mesures.

Et après de savants calculs bien expliqués, le résultat est tombé :

Direction l’Ebook associé à la morphologie A, chapitre sur les robes pour voir ce qui est conseillé pour ma morphologie : Robe cintrée, poitrine dégagée, manches courtes, jupe corolle …

Super! J’adore cette forme.

Choix d’un patron

Maintenant que j’ai une idée du type de robe, direction ma patronthèque, avec tous les patrons que j’ai, pas besoin d’acheter de nouveaux patrons, je suis sûre que je vais trouver mon bonheur.

Et puis, j’ai récupéré de chez ma grande tante, plein de pochettes de patrons Vogue et Mc Calls.

Je n‘ai encore jamais réalisé de coutures de ces marques, donc, quitte à se challenger autant y aller à fond !

Mon choix est fait, ça sera un patron de chez Vogue Pattern (son petit nom V9146), « very easy », mais j’ai un présentiment en regardant les explications que ça ne va pas être si simple.

Je vais la réaliser en version A, manches courtes. J’aime beaucoup sa jupe évasée qui devrait bien tourner et son beau décolleté plongeant.

Ma pochette comprend les tailles 14 à 22. Et oui Vogue, marque américaine, tailles américaines, je vais devoir bien vérifier le tableau des tailles.

Tiens d’ailleurs un petit tour rapide sur internet me confirme ce que je pensais, ces patrons taillent grands, voire très grands, je veux une robe ajustée moi, pas un sac à patate, je vais devoir faire très attention et faire pas mal d’adaptations pour que la robe corresponde à mes formes.

Choix de la taille

D’après mes mesures prises, je suis entre 2 tailles : Tour de Poitrine et Hanches : 14 et Tour de Taille : 16.

Je décide donc de faire un 14 pour la partie haute de la robe (épaules jusqu’au tour de poitrine), et de passer sur du 16 au niveau taille et hanches.

Effectivement, la robe étant très évasée au niveau de la jupe, faire une taille 16 plutôt que 14 pour les hanches ne devrait pas être gênant et rendra la jupe plus ample (et donc ça tournera encore mieux, non !!!).

Je cherche sur la pochette la stature utilisée, mais je ne trouve pas l’information. Je pars donc du principe que c’est une stature moyenne de 1.68 m.

Faisant 1.56m, je sais que je vais devoir réduire un peu le haut et le bas de la robe.

Je m’aide beaucoup de la formation « Adap’ton’patron » pour savoir

où et comment réduire la stature du patron ;
comment jongler entre 2 tailles ;
calculer les aisances du vêtement, pour être sûre que le vêtement soit ajusté mais portable (je ne compte pas retenir ma respiration toute la journée😂).

Je me décide aussi à réaliser une toile pour le haut de la robe, car j’ai vraiment peur que ça n’aille pas ne connaissant pas cette marque.

Choix d’un tissu / mercerie

Direction le magasin Mondial Tissus de Limoges (un des seuls magasins de tissus près de chez moi).

Ma maman m’accompagne, j’aime bien avoir un second avis.

Je pars avec 2 idées en tête :

Pas de fleur. Mon conjoint me reproche d’acheter tout le temps des tissus “floraux”, alors je trouverai un autre motif.
Les couleurs, bleu, marron, vert : il semblerait que je sois une femme du printemps. Et oui dans “Organise Ta passion couture”, Florence nous aide à définir les couleurs qui nous mettent en valeur.

Je flashe sur une viscose pile dans mes couleurs à 11.99 € le mètre.

Pas donné surtout qu’il m’en faut 3 mètres.

Mais j’ai été maline (enfin je crois), j’y suis allée un jour où il faisait 20 % de réduction, au final entre le tissu et la fermeture éclair j’ai une robe pour 36.5€ environs. (34 de tissus et 2.5 de mercerie).

Par contre, j’ai beaucoup de difficulté à coudre de la viscose, ça bouge de trop pour moi : au moment de la coupe j’appréhende toujours, je retiens ma respiration et je fais une petite prière 🙏🏻😅 …

Mais bon un challenge de plus, je ne suis plus à ça près.

Décidément dans quoi je me lance avec cette robe !!!

Découpe du patron

Bon, j’ai mon patron, mon tissu.

On attaque!

Je commence déjà par découper grossièrement les pièces du patron sur le papier de soie, puis je les repasse.

Je vérifie la ligne de poitrine du devant haut par rapport à mes mesures, et c’est ce que je pensais c’est trop bas. Je vais faire des ajustements :

3 cm de moins en stature pour le haut afin de remonter la ligne de poitrine
8 cm de moins au niveau de l’ourlet de la jupe
Passer d’un 14 aux épaules à un 16 à la taille.
Mais je n’ai même pas peur car tout est bien expliqué dans le module “Les techniques d’ajustement de base du patron” de la formation “Adap’ton’patron”. Et je veux vraiment apprendre à modifier les patrons, j’ai l’impression de faire du sur mesure – et c’est bien pour ça que je fais de la couture !!! Bref je m’égare 🤪.

Je décalque les pièces avec les ajustements réalisés.
Je redessine le décolleté et les côtés haut du dos et du devant,
je redessine la parementure du devant aussi.
Par contre, je ne décalque pas les pièces de la jupe car beaucoup trop grands, je réaliserai les ajustements directement sur le tissu avec un stylo (raccourcir, c’est possible sur le tissu)

Coupe du tissu

Je réalise une toile du corsage seulement dans un tissu que j’ai récupéré dans le grenier de ma grand-mère qui est tout taché mais parfait pour les toiles.

Mes ajustements semblent corrects, le haut tombe plutôt bien.

Allez, je me lance dans la découpe de mon tissu.

Je regarde les plans de coupe conseillés, et là je me trouve très bête car je ne comprends rien.

Le tissu ne semble pas plié en 2,
les pièces ne ressemblent pas à ce que j’ai,
je ne sais pas où sont représentés les lisières
et j’ai l’impression qu’on ne respecte pas le droit fil des pièces.

Il me faut un certain temps pour comprendre à quoi j’ai à faire.

Surement une question d’habitude.

Mais que de temps perdu.

Dans tous les cas, je décide de faire comme j’ai envie ou comme je sais faire, et on verra bien.

Comme annoncé, je galère un peu avec la viscose.

Je me retrouve avec une jupe plus longue que l’autre, ça bouge, ça se déforme, je me tire les cheveux. 🤯

Va vraiment falloir que j’apprenne à dompter ces tissus fluides.

En attendant j’ai une robe à faire, je vais essayer de m’en sortir comme je peux.

Je retaille un peu, par ci par là, pas très professionnel, mais l’un dans l’autre j’arrive à quelque chose de pas trop mal.

J’entoile les parementures et la ceinture.

Tout est prêt pour coudre!

La couture

La couture ça n’a pas été une partie de plaisir non plus.

Déjà parce que je devais comprendre les explications : les dessins explicatifs accompagnent seulement les explications en anglais.

Je me débrouille un peu en anglais, mais je devais quand même vérifier quelques traductions alors je n’ai pas arrêté de jongler entre les dessins et les explications en anglais et en français.

De plus, rien dans les explications n’indiquent de surfiler les pièces, et quand je m’en suis rendue compte il était déjà trop tard pour certaines pièces.

J’étais tellement concentré à comprendre les explications que j’en ai oublié quelques bases.

Je me retrouve donc avec une robe à moitié surfilée, et un tissu qui s’effiloche un peu.

Pour de belles finitions on reviendra…

Enfin, je n’ai toujours pas compris, à aujourd’hui, comment était posée la fermeture éclair d’après le manuel.

Alors, je ne me suis pas défilée, après quelques heures d’essai non concluantes, je l’ai posé à ma façon, mais j’aurais opté pour une fermeture invisible si j’avais anticipé mieux.

Résultats et ressentis

Tout ça pour dire, qu’il n’a d’easy que le nom ce patron, je déconseille vraiment cette marque aux débutantes.

Selon moi, il faut avoir un certain bagage pour comprendre où vont les explications, et pouvoir faire comme on sait faire, plutôt que de buter sur un passage et pas pouvoir continuer sa cousette.

J’assimile cette marque aux patrons Burda que je considère comme compliqués à comprendre aussi (ce n’est que mon point de vue, je ne veux fâcher personne, encore une fois je pense que c’est une question d’habitude.)

Au final la robe est “mettable” mais je m’attendais à mieux.

Je n’ai pas encore décidé si j’allais la mettre pour le baptême ou si j’en piocherai une autre dans ma garde-robe (une faite maison quand même) : Et vous, vous feriez quoi ?